Comment fonctionne la méditation ? Quels sont les réels impacts sur notre santé ? Les bienfaits ont ils vraiment été démontrés par la science ? Nous sommes nombreux à nous interroger sur les pratiques méditatives Voici le résumé d’un documentaire ARTE. 

Pour tout savoir sur l’efficacité et l’impact de la méditation sur notre cerveau et notre santé globale.

Un grand espoir se place dans ce documentaire avec bientôt des ordonnances avec des pratiques de méditation pour améliorer la prise en charge des patients. La médecine et la méditation sont les deux faces d’une même pièce. Aux USA, savez-vous que plus de 250 hôpitaux et cliniques proposent des stages et initiation ?

 

La méditation ou comment entrainer le cerveau pour qu’il puisse aider notre organisme à se réguler.

On comprend que la méditation permet de muscler le cerveau et de lui donner les moyens d’agir sur l’ensemble du corps et de modifier l’équilibre complexe : psycho- neuro – immuno endocrinologique.

Les observations montre en effet un changement d’état au moment de la pratique ET qui perdure et change les aspects fonctionnels et l’anatomie, la structure même du cerveau.

La méditation :  c’est ne rien faire en apparence. Il s’agit d’un exercice mental et surtout d’une stimulation intense de la neuro-plasticité. L’idée que notre cerveau se modifie avec l’expérience et avec l’entrainement. La majorité cela se passe de manière inconsciente. Avec la méditation, nous orientons notre expérience de manière intentionnelle, on utilise la neuro-plasticité.

Il existe une fabuleuse conversation entre le corps et l’esprit et oui la méditation est une pratique corporelle ! Les pouvoirs de la méditation vont au-delà des souffrances psychiques. Richard Davidson, le plus grand neuroscientifique, de l’Université du Wisconsin, USA, l’évoque.

 

Méditation et dépression

On sait que méditer 20mn par jour réduit de 50% le risque de rechute en cas de dépression. C’est en fait la même efficacité que le maintien sous anti-dépresseurs.

Pourquoi ? La méditation agit sur l’amygdale, une partie du cerveau limbique, siège de nos émotions. Chez les personnes en trauma, l’amygdale a été stimulé. Avec la pratique de la méditation,  il est possible de réduire l’activité anormale de l’amygdale et même de réduire sa taille.

Les effets de la dépression sont donc réversibles.

Il existe des vertus anti-dépressive de la méditation. Gaëlle Dessoudes, neuroscientifique, université de Boston a mené ces études sur le sujet.

 

Méditation et stress

Au-delà de la dépression, il y a tout simplement le stress. John Kabat Zin, le 1er médecin à s’intéresser à la méditation et à ses effets, a été influencé par le rapport sur la santé publique de 1979 : « être en bonne santé ». Dans ce rapport, c’est la 1ère fois que les autorités médicales déclarait que le stress était un facteur majeur de morbidité et de mortalité, un facteur de maladie.

L’OMS le dit aussi aujourd’hui, le stress est la grande pandémie du XXIème. Mais comment rester zen en toutes circonstances pourrait nous prémunir des maladies ?

Il s’agit en fait de réduire l’hormone du stress : le cortisol. Cette hormone est en grande partie responsable des réactions inflammatoires et des maladies chroniques : diabète, quelques formes de démence comme Alzheimer, maladies cardio-vasculaires, arthrose, etc.

La méditation a un effet anti-inflammatoire, elle a un effet sur les aspects biologiques responsables de l’inflammation, puisqu’elle permet de réguler le taux de cortisol.

Méditation, douleurs et maladies

Chez les personnes souffrantes, la méditation permet de renouer le dialogue avec la corps. Souvent quand le corps est malade, on ne veut plus l’écouter, avec la méditation on revient en pratique corporelle. Apprendre à repérer les symptômes, l’évolution des maladies et de pouvoir en informer les équipes médicales.

Les patients sont acteurs de leur santé. Une belle expérience à l’hôpital pitié salepétrière, avec l’accompagnement des patients aux lourds traitement via la méditation. Prof. Corinne Isnard Bagnis.

D’autres études, notamment celle menée par Antoine Lutz, Lyon, neuroscientifique INSERM, montre que la méditation change la relation que vous avez avec la douleur, mais que l’expérience brute est la même.

Qu’est ce qu’il se passe au niveau neuronal ? Son étude sur l’insula, ère qui se trouve dans les replis du cortex, permet de coder la localisation de la douleur, et est impliqué dans les phénomènes d’anticipation de la douleur. Volume de tissu cérébral plus important. On peut réguler les réactions de notre corps. La méditation nous ouvre les portes d’une pharmacie intérieure !

 

Méditation, comportement de nos cellules, patrimoine génétique

Dans les années 2000, la plus large étude menée sur la méditation, un programme de recherche pour montrer tous les impacts (Projet shamata), par le Prof. Clifford Saron aux USA.

C’est la première fois que l’on voit que les mécanismes du noyau cellulaire sont susceptibles de réagir aux changements de l’état d’esprit, de l’état mental du sujet.

Il est aussi démontrer que méditer a un impact sur notre ADN. Les chercheurs ont mené une observation des chromosomes et notamment les télomères, ce petit capuchon au bout des 23 paires de chromosomes. Ceux-ci raccourcissent avec le temps, et quand ils sont trop petits, la cellule ne peut plus se diviser, et ne peut plus continuer à vivre et renouveler les tissus. On tombe malade et on meurt.

Les télomères jouent un rôle vital dans notre vie. Quand ils racourssissent, notre peau se ride, nos cheveux blanchissent, les maladies liées à l’âge apparaissent. Ce processus est normal, il est néanmoins différent selon notre rythme et notre hygiène de vie.

En réduisant le stress et ses effets sur l’organisme, la méditation ralentit ce processus, on ralentit le vieillissement cellulaire.

Certes ma méditation ne peut pas nous permettre de rester éternellement jeunes non plus ! Mais vieillir en meilleure santé.

Une belle étude menée par le prof. Elissa Epel, Université de Californie, SF.

 

La métamorphose de la médecine occidentale.

Le documentaire termine sur une conclusion optimiste avec le Dr. Jean Gérard Bloch, Strasbourg, qui évoque la médecine intégrative, la médecine de l’être. Prendre en compte l’homme dans toute sa globalité : physique, psychique et sociale.

Méditer sera aussi banal que de se brosser les dents. On prendra soin de notre esprit et de notre cerveau avec autant de respect que nous avons pour nos dents.

 

Et vous qu’attendez-vous pour pratiquez ?

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