Dans cette interview de GET YOGi, retrouvez les conseils de Marie, masseur kinésithérapeute et professeur de yoga, pour savoir gérer la douleur si vous en avez pendant le cours et apprendre à différencier les différents types de douleurs.

Résumé de l’interview vidéo

Souvent vous devez entendre les recommandations “si jamais vous avez une douleur, revenez de la posture, respirez profondément. Le yoga ne doit pas faire mal”.

Et c’est vrai que c’est un des grands fondements dans le yoga : ahimsa – la non violence. L’idée est d’être bienveillant envers soi-même, d’accepter ses limites, pour ne pas se faire mal sur le moment et aussi pour que le corps ne craque pas dans les prochaines années !

Or il y a des douleurs qui finalement n’empêchent pas la pratique du yoga. Encore faut-il savoir différencier ces douleurs pour savoir quand vous pouvez continuer et quand il vaut mieux se reposer et arrêter les asanas. Explications avec Marie.

 

Les différents types de douleurs : articulaire et musculaire

Selon Marie,  c’est certain qu’il faut être précautionneux dans sa pratique des asanas. Mais il faut aussi savoir sortir de sa zone de confort ! Si vous voulez aller plus loin dans les postures notamment et surtout si vous voulez débloquer certaines zones du corps.

Alors si vous avez mal à un endroit, la première chose à faire : observez où vous avez mal. Quelle zone de votre corps est concernée ?  Est-ce une articulation ? Est-ce un muscle ? Est-ce que cela fait mal ? Ou est-ce que cela vous fait souffrir ?

Dans l’appareil locomoteur, musculo squelettique, on fait bien la différence entre :

  • La douleur articulaire, comme son nom l’indique, concerne une articulation (les grandes articulations : épaule, hanche, coude, poignet, genoux, cheville…). C’est-à-dire qu’il s’agit d’un ressenti sur les ligaments ou les tendons qui entourent une articulation.
  • La douleur sur un segment, qui concerne un muscle ou l’enveloppe d’un muscle.

A partir du moment où vous savez de quels types de douleurs il s’agit, vous pouvez savoir si vous pouvez continuer ou s’il vaut mieux s’arrêter.

Il y a deux grands types de douleurs – même si cela est très résumé – les douleurs articulaires et les douleurs musculaires. Marie distingue aussi la douleur de la souffrance. La souffrance va vraiment toucher à l’émotion. C’est une douleur bien spécifique.

 

Douleur musculaire : on pratique !

Douleur articulaire : STOP !

Et quand vous pratiquez le yoga, ou même tout autre activité physique, quand il s’agit d’une douleur sur un muscle, il est possible de travailler en étirement ou en raccourcissement (lorsqu’il se contracte très fort).

Dans ce cas, et ce cas seulement, il est possible de pratiquer, de sortir de sa zone de confort. Bien entendu, à chacun de faire en fonction de son corps et de son passé. Si jamais vous avez eu une déchirure sur un muscle en particulier, il faut en tenir compte.

Par contre si vous avez une douleur qui touche une articulation, cela présente un danger pour votre corps. Il ne faut jamais forcer. Cela signifie qu’il y a une souffrance, une inflammation sur les tissus.

 

Que faire en cas de douleur articulaire : repos 

Vous l’avez compris, si jamais vous avez une douleur articulaire, la pratique des asanas, des postures, n’est pas recommandée. C’est le repos qui est prescrit !

Ecoutez votre corps, laissez-lui le temps de se reposer, et aidez-le à lui faire passer ce moment difficile en lui accordant du repos et en respirant :).

Il n’y a pas que les postures au yogaSi vous avez ce type de douleur articulaire, pourquoi ne pas faire de la méditation ou du pranayama ?

Et si jamais vous avez déjà des douleurs ? DO YOGA !

Un certain nombre de personnes en viennent au yoga sur recommandation de leurs médecins ou de leurs kinésithérapeutes. Leur corps ayant déjà subit des traumatismes (accident, opération, etc.)., ces personnes ne peuvent pas pratiquer de sport, d’activités physiques trop intense. Le yoga leur a été “prescrit” comme une activité douce, une alternative. Et c’est tant mieux, car il est nécessaire de bouger.

Le yoga est thérapeutique. A partir du moment où la pratique du yoga fait baisser le taux de stress dans l’organisme. Ce qui signifie que vous avez une diminution du cortisol (hormone liée au stress), une amélioration globale du corps, un bien-être ressenti donc une amélioration de toutes vos fonctions d’auto-guérison.

Le yoga est conseillé même si vous avez déjà une pathologie installée

Par exemple le yoga aide à gérer votre appréhension sur la zone douloureuse.  Doucement par l’écoute du corps il permet de libérer la douleur, en étant dans cet état d’attention.

Si vous avez des douleurs, il faut bien entendu adapter les postures également. Encore une fois le yoga n’est pas une question de performance. Même si nous sommes habitués dans notre monde moderne à toujours être dans la compétition.

C’est justement peut-être une des premiers étapes pour sortir de notre zone de confort : sortir de la performance, et pas si facile que cela quand nous avons toujours évolué dans un monde de compét !

 

Avec ou sans douleur, tout le monde peut faire du yoga

Sortez du piège de la performance !

C’est vraiment le piège aujourd’hui, vouloir tout faire parfaitement. Vouloir aller le plus loin possible dans les postures. Vouloir faire les asanas les plus spectaculaires. Pire, se comparer aux autres et regarder sur le tapis d’à côté 🙂 !

Alors qu’au final, en se focalisant sur cette approche physique, vous passez à côté du but du yoga et à côté de beaucoup de trésors ! L’acceptation de soi, l’amour de soi, l’écoute de soi.

Et oui la paix intérieure n’est pas liée à la faisabilité d’une posture spectaculaire. 

Par contre, la régularité de la pratique oui ! Si vous méditez quelques minutes par jour, vous allez déjà être sur un chemin plus “efficace” sur le chemin de la sérénité.

N’oublions pas que le yoga est “l’arrêt des fluctuations du mental”, pas la réussite de telle ou telle posture !

 

Et les courbatures alors ?

Si vous avez des courbatures, rien ne vaut la pratique du yoga ! Au contraire, rien de malsain. Cela montre que vous avez bien travaillé. Et si vous pratiquez dessus, elles vont partir plus vite. Alors il ne vous reste plus qu’à dérouler le tapis !

Plus d’informations sur l’anatomie sur le site de Marie : marielecuyer.strikingly.com

 

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